Woodwind Doubling: history, techniques and application
Abraham Albert (dit Braam) DE VILLIERS
De Villiers, Abraham Albert (dit Braam). Woodwind Doubling: history, techniques and application.

Éditions : Diplôme d’interprétation musicale de l’Université de Pretoria (Afrique du Sud)
Date de publication : janvier 2012
Nombre de pages : 79

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Présentation

Le thème abordé par Braam de Villiers dans cette intéressante étude est un phénomène ancien, réactualisé par des nécessité économiques et artistiques au XXe siècle. S’il fallait définir l’expression « Woodwind Doubling », il faudrait sans doute se méfier d’une traduction trop littérale. Dans le monde de la musique, le « doubleur » d’instruments à vent doit être compris comme un musicien qui maîtrise au moins deux des cinq instruments incarnant les bois (flûte, hautbois, basson, clarinette ou saxophone) et lie cela à sa pratique professionnelle. Cette technique dite du « double instrument » est bien connue depuis le XVIIIe siècle. On évoque alors les poly instrumentistes. Cependant cette pratique ancienne revêtait alors d’autres compétences puisqu’il s’agissait de pratiquer un instrument à cordes et un instrument à vent. Cela se retrouve partout en Europe pour les Musiciens de Cour. L’avantage était souvent de pouvoir varier le jeu instrumental et de s’intégrer à la fois à des ensembles de musique religieuse ou profane et à des ensembles ostentatoires de plein air. Les Musiciens de l’Ecurie en sont en France un très bon exemple.
Cette étude vise à aider les praticiens du double instrument à mieux comprendre les pratiques d’interprétation dans l’environnement professionnel. Elle s’adresse aux musiciens issus du jazz ou du classique à reconnaître des jeux distincts et trouver des points d’appuis pour passer d’un instrument à l’autre.
Aux États-Unis d’Amérique, de nombreuses « écoles » de musique proposent des formations professionnalisantes favorisant cette pratique. Cette
L’auteur, enseignant de saxophone est aussi un adepte de ces doubles pratiques et ses observations sur le défaut de maîtrise d’un des deux instruments (doigtés défaillants, intonation « épouvantable » (sic), sont les évidences d’une éducation imparfaite. L’ambition de l’étude est de proposer des remédiations pédagogiques touchant les doigtés de correspondance, les techniques d’embouchure, la maîtrise du vibrato, le contrôle de la respiration, les éléments permettant d’affiner l’intonation de chaque instrument et les tonalités. Une attention particulière est portée sur les diverses embouchures (bec et anche simple pour les clarinettes et saxophones, technique des anches doubles pour hautbois et basson, tête de flûte).

— Patrick Péronnet

Résumé

Les concours de recrutement dans la sphère anglosaxone (Amérique du Nord, Australie, Afrique du Sud) font figurer une pratique du double instrument à la fois dans l’enseignement et dans les postes de musiciens d’orchestre. Cette tendance touche aujourd’hui l’Europe. Si ces dernières années les cursus d’études supérieures orientaient les grands élèves à pratiquer des instruments d’une même famille, la pratique se développe aujourd’hui pour des instruments de nature différente. Les observations de Braam de Villiers sont trop généralistes pour être pertinentes, mais cette étude donne une orientation de pédagogies existantes. Bien que le motif de cette pratique soit essentiellement à but d’économie, il est bien difficile de l’ignorer dans le contexte de mondialisation contemporain.

L’auteur

Abraham Albert, dit Braam de Villiers est un pédagogue australien, saxophoniste polyvalent il s’est spécialisé dans la pédagogie des doubles cursus clarinette et saxophone. Étudiant puis professeur à l’Université de Prétoria, il a fait un passage remarqué au Trinity College de Londres en 2014. Actuellement à l’Université de Melbourne, ses domaines de recherche portent sur le saxophone classique, son histoire de 1850 à 1950 et son répertoire. Il a également une formation de chef d’orchestre.