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In Memoriam – Joseph HOROVITZ

In Memoriam – Joseph HOROVITZ

Joseph Horovitz
1926 – 2022

«  Avec la mort de Joseph HOROVITZ, un lien important avec la création musicale
dans l’Europe d’avant-guerre disparait. 
»  —  Howard Friend

Compositeur et Chef d’orchestre britannique, Joseph Horovitz nait à Vienne en 1926, dans une famille cultivée d’éditeurs juifs autrichiens (éditions Phaidon Press). L’annexion de l’Autriche par l’Allemagne nazie antisémite de 1938 provoque l’émigration de la famille Horovitz pour l’Angleterre.

Élève du New College d’Oxford puis du Royal College of Music, il étudie la Composition avec Gordon JACOB, puis vient en France prendre une année de cours privés avec Nadia BOULANGER.

Il débute sa carrière en tant que Chef d’orchestre du prestigieux Bristol Old Vic, le plus ancien Théâtre Royal du Royaume-Uni. Nommé Professeur de Composition au Royal College of Music en 1961, il s’investit dans la vie musicale britannique jusque dans les années 1990.

De sa production nombreuse et variée, il est surtout connu pour sa cantate populaire (ou cantate pop) Captain Noah and his Floating Zoo (1970), sur un texte de Michael FLANDERS, adaptation du conte biblique de Noé trouvé dans les chapitres 6 à 9 de la Genèse.

Son style est une synthèse assez réussie entre le jazz et le style classique, imprégné de musique viennoise (influences de Schubert et Johann Strauss), que l’on retrouve dans son Concerto pour clarinette (1957), sa Music Hall Suite (1964) et surtout son Concerto de jazz (1965).

Horovitz a plusieurs fois souligné qu’il était un Compositeur britannique imprégné des cultures juives du Mitel-Europe de l’entre-deux-guerres. Mais sa vision et ses engagements ont toujours visé l’universalisme.

L’œuvre compositionnelle d’Horovitz comprend seize ballets, deux opéras de chambre, un grand opéra en trois actes Ninotchka, des concertos pour divers instruments (euphonium, violon, trompette, basson…), une « cantate écologiste » Summer Day (1975) prophétique pour son époque.

Mais c’est vers son Catalogue pour Ensemble à vent que se tourne notre intérêt. Sa contribution au répertoire est particulièrement significative avec plus d’une quinzaine d’œuvres dont sept suites en trois mouvements.

Horovitz composa pour les Concours nationaux de Brass Band anglais National Brass Band Championship les trois pièces de sa Music Hall Suite (1964), la Sinfonietta en trois mouvements Allegro – Lento moderato et Con brio (1970), le Ballet for Band (1983) et le programmatique Ad Astra (1990). Cette dernière partition est une commande de la Royal Air Force pour commémorer le cinquantième anniversaire de la bataille d’Angleterre. Horovitz y intègre ses souvenirs-émotions de l’époque lorsque sa famille se réfugiait pendant le Blitz, la fameuse citation de Churchill : « Never in the field of human conflict was so much owed by so many to so few. » Les dernières mesures évoquent un pilote de chasse dont l’avion touché part « en spirale vers les étoiles ».

« Une instrumentation délicieusement idiomatique dans une synthèse néoclassique et jazz, unique, donne à la musique pour cuivres et vents de Joseph Horovitz son éclat et sa communicabilité. »  —  Malcolm MILLER

Sans doute est-ce particulièrement vrai de ses deux œuvres les plus diffusées : Bacchus on a Blue Ridge (1984) et Fête Galante (1991).

Bacchus on a Blue Ridge

Les Blue Ridge Mountains d’Amérique du Nord ont inspiré de nombreux compositeurs.
Les motifs mélodiques et rythmiques associés à cette région fournissent un esprit rustique et sain qui peut équilibrer notre sophistication urbaine.

Les trois mouvements de cette œuvre sont composés sur des structures symphoniques simples, mais ils incluent un élément programmatique lié par l’idée de Bacchus, le dieu du vin, de la femme et du chant.

«  Pour moi personnellement, Bacchus a toujours été un citadin plutôt jazzy, qui quitte occasionnellement la foire d’empoigne de l’Olympe pour un week-end à la campagne.  »  —  Joseph HOROVITZ

Le cours de cet ouvrage peut être considéré comme une illustration légère de telles pensées. Des éléments de jazz se mêlent à la danse country, le blues fusionne avec le style des prairies et la Valse de Paris est maîtrisée par la rusticité des Blue Ridge Mountains. La composition a pris de nombreuses formes à partir de 1974 et a été réalisée dans sa phase finale pour l’ensemble à vent à la fin de l’année 1983.

Fête Galante

Fête Galante était le terme utilisé pour décrire les peintures les plus populaires de Watteau,
l’artiste français du début du XVIIIe siècle.

Dans ses paysages idéalisés, des personnages déguisés embarquent pour un voyage vers une île enchantée. Les amoureux se croisent dans des danses de cour et se retrouvent dans des mascarades au clair de lune.

C’est un monde de rêve, mais imprégné d’une véritable émotion, un désir romantique d’une Arcadie inaccessible.

Cette fantaisie pastorale a inspiré au compositeur une œuvre en trois mouvements basée sur des formes de danse :

Pavane a une mélodie principale étendue, qui revient plusieurs fois avec une élaboration croissante. En revanche, Menuet est une section de liaison très courte jouée par les solistes principaux, ce qui donne une texture de musique de chambre. Le dernier mouvement Bourrée des Masques est une ronde-marche rapide aux motifs de fanfare, rythmée par des accents syncopés de percussions.

Fête Galante a été commandée par le Royal Tournament et créée lors de la Conférence Internationale de la WASBE, le 20 juillet 1991 au Free Trade Hall de Manchester, sous la direction du lieutenant-colonel Frank RENTON.