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La musique de circonstance pour Harmoniemusik à Vienne (1760-1820) – David GASCHE

La musique de circonstance pour Harmoniemusik à Vienne (1760-1820) – David GASCHE

La musique de circonstance pour Harmoniemusik à Vienne
David GASCHE

GASCHE, David. La musique de circonstance pour Harmoniemusik à Vienne (1760-1820).

Éditions : Université de Tours – Pôle Universités Centre Val-de-Loire (Thèse)
Date de publication : 2009
Nombre de pages : 580

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Présentation

La musique de circonstance pour Harmoniemusik est un phénomène à la fois politique, social, esthétique et musical. La période de 1760 à 1820 correspond à un moment particulier de l’histoire où Vienne et son empire connaissent de nombreux bouleversements.

Les réformes de l’Aufklärung entreprises par l’empereur Joseph II, les guerres napoléoniennes et la restauration d’un pouvoir conservateur par Franz II/I après 1815, jouent un rôle capital dans l’émancipation, le développement et l’évolution de la musique instrumentale. L’unification de l’administration de toutes les provinces au sein d’un conseil central à Vienne a pour conséquence la migration des Harmoniemusik puis l’adaptation du répertoire à l’esthétique et aux nécessités de service des citoyens. Dès les années 1760, des nobles établis essentiellement en Bohème, Moravie et Hongrie fondent un sextuor ou un octuor pour accompagner les divertissements, les dîners ou toutes autres occasions. Ducs, princes et comtes passent plusieurs mois de l’année dans la capitale autrichienne et apportent avec eux leurs traditions et leurs ensembles à vent. La musique de circonstance occupe encore une place étonnamment limitée dans la vie culturelle de la capitale mais, à partir des années 1770, ce rôle s’accroît et se diversifie.

Trois fonctions principales de la Harmoniemusik sont abordées : les concerts de Freiluftmusik donnés l’été à l’extérieur, la Tafelmusik et tout un répertoire destiné aux circonstances, qui se compose principalement de partitas, cassations, notturni, sérénades et divertimenti. Les arrangements d’opéras, de ballets et de symphonies constituent la partie la plus abondante et la plus appréciée de la littérature pour vents. Le public se passionne pour l’opéra et cet enthousiasme suscite la création des harmonies. Celles-ci offrent la possibilité d’entendre de la musique en dehors du théâtre et prolongent ce plaisir tout au long de l’année. La Harmoniemusik reste un phénomène attaché à l’aristocratie mais de nombreuses formations sont présentes dans les auberges, les parades militaires, les divertissements de plein air et les académies. La présence de quintettes, sextuors ou octuors dans les activités religieuses et celles de la franc-maçonnerie demeure peu connue mais le timbre des instruments à vent y adopte une fonction symbolique et spirituelle. Les interactions entre la société viennoise et le répertoire permettent de comprendre sa place et ses enjeux.

Vienne s’impose comme un centre de la musique pour ensembles à vent dans les années 1780 à 1800. La ville attire compositeurs, musiciens, enseignants, facteurs d’instruments et éditeurs. Elle compte en son sein de nombreuses Harmoniemusik au service de l’empereur et de la noblesse. Ils deviennent des promoteurs de la musique pour vents en organisant des concerts, en commandant des partitions ou en engageant des instrumentistes virtuoses. L’aristocratie fixe le modèle et dicte le mode de fonctionnement. Des quintettes, sextuors et octuors se retrouvent aussi dans différents lieux de la capitale. Ces formations s’adressent à un plus large public et elles demeurent un moyen habile de diffuser la musique.