Adolphe Sax’s Brasswind Production with a Focus on Saxhorns and Related Instruments – Eugenia MITROULIA
Eugenia MITROULIA
MITROULIA, Eugenia. Adolphe Sax’s Brasswind Production with a Focus on Saxhorns and Related Instruments.
La production de cuivres d’Adolphe SAX, étude des saxhorns et instruments connexes.
Éditions : Thèse de doctorat de l’Université d’Edimbourg
Date de publication : 2011
Nombre de pages : 400
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Le nom légendaire d’Adolphe SAX est à la fois celui d’un génial inventeur et d’un industriel bien que peu heureux en affaire. Pour tout organologue qui s’intéresse aux évolutions de la facture instrumentale au XIXe siècle, il est incontournable. Pour tout amateur de l’ensemble à vent contemporain, il n’est pas inutile de comprendre comment les archétypes de l’orchestre d’harmonie et de l’orchestre de fanfare se construisent grâce aux travaux de Sax. Mais le problème de tous ceux qui ont abordé le sujet est de s’interroger sur le « génie » inventeur de Sax. Contesté de toutes parts et en but à de nombreux procès, Sax est soupçonné d’avoir « emprunté » à d’autres les idées fortes de ses instruments nouveaux et ce particulièrement pour les cuivres.
Eugenia MITROULIA a essayé de clarifier ce qui appartient à l’inventeur au regard de ses concurrents français, anglais et allemands. La démonstration permet de rendre à César ce qui lui appartient. Elle vient clore aussi de nombreuses polémiques et un perpétuel soupçon : Adolphe SAX était-il visionnaire ou plagiaire ? La conclusion de ce travail universitaire est sans appel. Adolphe SAX fut bien l’inventeur génial, même si le personnage ambitieux put devenir un rien prétentieux que ce soit dans sa recherche d’hégémonie ou dans son mépris de ses pairs. On peut être un génie sans être entièrement sympathique.
— Patrick Péronnet
Adolphe SAX a développé à Paris au début des années 1840 une famille de cuivres, les saxhorns, qui ont acquis une popularité immédiate en France, en Grande-Bretagne et dans d’autres parties du monde. L’originalité des saxhorns a été contestée à l’époque par des litiges de longue durée, et est encore remise en question par de nombreux chercheurs. Cette thèse étudie le développement du saxhorn d’un point de vue organologique.
Les saxhorns sont examinés par rapport aux instruments produits antérieurement par d’autres fabricants, ainsi que des documents d’archives pertinents (brevets, procès-verbaux de procès, presse quotidienne, matériel publicitaire, etc.) afin de révéler si les allégations contre leur originalité sont fondées. On remarque que les idiosyncrasies du droit de la propriété intellectuelle de l’époque ont facilité une forte interaction entre les fabricants d’instruments de musique, en particulier de France et de Grande-Bretagne. Les instruments examinés sont des saxhorns d’Adolphe Sax, des saxhorns d’autres facteurs contemporains, principalement français et britanniques, mais pas exclusivement, ainsi qu’un certain nombre d’instruments apparentés, fabriqués avant et après le développement des saxhorns de Sax. Les affirmations des rivaux de Sax ne sont pas entièrement confirmées sur la base de l’analyse des mesures des instruments.
On prétend également que la famille des saxotromba, jusqu’ici considérée comme éteinte, est en fait représentée par deux membres de la famille des saxhorns, l’alto et le baryton. Un certain nombre d’instruments apparentés ont émergé vers le milieu du XIXe siècle sous diverses enveloppes et avec des noms différents. Ceux-ci sont comparés aux saxhorns et classés en fonction des propriétés du profil d’alésage. Seuls certains groupes étaient distincts, alors que la plupart étaient essentiellement des saxhorns sous différentes formes.
Eugenia MITROULIA est née en Grèce où elle a étudié la musicologie à l’Université Aristote de Thessalonique jusqu’en 2001. Au cours de ses études de premier cycle, elle a fait des recherches sur l’histoire des orchestres à vent de Thessalonique, en mettant l’accent sur l’orchestre à vent de la municipalité de Thessalonique. Elle a été musicienne d’harmonie pendant quelques années, période au cours de laquelle elle s’est intéressée à l’histoire de l’harmonie et à la recherche sur les cuivres. Elle a également été chef de chœur d’enfants dans la municipalité de Kalamaria à Thessalonique.
En 2005, elle a complété une maîtrise de musique en organologie à l’Université d’Édimbourg. Au cours de ses études elle réalise un projet de recherche sur l’histoire du City of Edinburgh Brass Band qui a conduit à la publication du livre correspondant en 2006 par la Edinburgh University Collection of Historic Musical Instruments.
Elle complète ses études par un doctorat à l’Université d’Édimbourg sous la direction d’Arnold MYERS et de Darryl MARTIN. Son sujet de thèse porte sur la production de cuivres du facteur Adolphe SAX avec un accent sur les saxhorns, les saxotrombas et les instruments pertinents fabriqués par Sax et d’autres facteurs. Elle mène des recherches dans de nombreuses archives et collections privées et publiques d’instruments de musique en Europe et aux États-Unis. Elle a rédigé des articles dans la nouvelle édition du Grove Dictionary of Musical Instruments et du Grove Dictionary of American Music et dans The Cambridge Encyclopedia of Brass Instruments. Eugenia MITROULIA a participé à divers projets de la Collection d’instruments de musique historiques de l’Université d’Édimbourg et a travaillé comme consultante pour le Musical Instrument Museum de Phoenix, en Arizona. Parmi ses distinctions, notons le Terence Pamplin Award for Organology and Musicology (2006), décerné par la Worshipful Company of Musicians (Londres), le Frederick R. Selch Award (2008) pour le meilleur article étudiant décerné lors de la 37e réunion de la American Musical Instrument Society à Calgary, Canada, et le Clifford Bevan Award for Excellence in Research (2010) décerné par l’International Tuba and Euphonium Association pour la publication de son article « The Saxotromba: fact or fiction? » dans le Journal de l’American Musical Instrument Society.