150 ans de Musique à la Garde Républicaine – Sylvie HUE
Sylvie HUE
HUE, Sylvie. 150 ans de Musique à la Garde Républicaine.
Mémoires d’un Orchestre
Éditions : Nane Editions
Date de publication : 1998
Nombre de pages : 275
ISBN 2-84368-097-2
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Le présent ouvrage fut un événement dans le mondes des ensembles à vent français. Pour la première fois, une musicienne-historienne passionnée et hautement compétente, faisait une histoire continue de la plus célèbre musique militaire française.
C’est à l’occasion de ses 150 ans que la Garde républicaine commanditait un ouvragemémoire. Le travail de Sylvie Hue, clarinette sole de la Garde fut à la hauteur des espérances. S’appuyant sur des archives de première main et menant un travail d’historienne, l’auteure mettait toutes ses compétences de licenciée de Lettres modernes de l’Université Paris-EstCréteil-Val-de-Marne (à l’époque Paris XII) au service de ce chalenge. Car chalenge il y eut.
Faire l’histoire de la Musique de la Garde républicaine pouvait paraître simple, mais Sylvie Hue ne s’est pas contentée des lieux communs et des vieilles lunes qui courraient sur la 57 Garde (vraies ou fausses). Et elle accomplit alors un vrai travail de relecture et de mise en contexte de textes, de documents iconographiques et de « souvenirs » conservés.
Ce qui frappe au premier abord, c’est la qualité de l’ouvrage et de ses illustrations. Mais l’historien apprend vite à se méfier des objets trop brillants et souvent creux. Là est la découverte. Ce livre est tout simplement une mine pour qui cherche à comprendre à la fois la construction d’un objet musical qui fait référence dans le monde entier et son rôle volontairement ou involontairement instrumentalisé par le pouvoir politique. Car la Musique de la Garde c’est aussi la construction du roman national dès 1870. Elle sera mobilisée comme agent diplomatique tout en étant agent artistique.
L’orchestre d’harmonie « à la française » c’est la Garde, mais la Garde, c’est aussi une fanfare de cavalerie (la dernière en France) capable de jouer au trot et embellissant le défilé du 14 juillet en sa qualité d’escorte présidentielle. Et puis la Garde, ce n’est pas un orchestre, mais ce sont des formations musicales. La Musique (celle que l’on nomme la « petite » Garde plus par affection que par indélicatesse) avec son orchestre d’harmonie et sa batterie fanfare, spécialiste des accueils protocolaires dans la cour de l’Élysée, le (grand) Orchestre d’harmonie, né sous les directions prestigieuses de Jean-Georges Paulus (1816-1898), d’Adolphe-Valentin Sellenick (1826-1893) de Gustave Wettge (1844-1909), de Gabriel Parès (1860-1934), de Guillaume Balay (1871-1943) et de Pierre Dupont (1888-1969). Et puis il y a aussi l’Orchestre symphonique (l’héritier de l’harmono-symphonique) et ses 72 musiciens dont une quarantaine de cordes. Le plus récent ensemble est le Chœur de l’Armée française créé en 1982.
Les tableaux d’effectifs sont l’occasion de rendre hommage et de donner un coup de projecteur à tous ceux, très souvent parfaits anonymes, qui firent la Garde républicaine et entretinrent sa légende dans la perspective d’une mémoire vivante.
Ce n’est pas une histoire, mais ce sont des histoires, des parcours individuels et collectifs qu’il fallut évoquer sans déborder des 275 pages. Un tour de force lorsque l’on sait que par souci d’exhaustivité les 35 dernières pages sont consacrées à l’uniformologie de 1856 à 1997.
– Patrick PÉRONNET
Sylvie HUE démarre l’apprentissage de la clarinette à l’école de musique de Lisieux puis enchaine dans la classe de Jacques MILLON à l’école nationale de musique de Créteil. À l’issue, elle prend des cours avec Guy DEPLUS au conservatoire du 12e arrondissement et est admise au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris trois ans plus tard toujours dans la classe de Guy DEPLUS.
Après avoir poursuivi en parallèle des études musicales et littéraires à l’Université de Paris XII et au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris depuis 1984, cette élève de Guy DEPLUS et de Christian LARDÉ obtient en 1987 un premier prix de clarinette à l’unanimité et en 1988 un premier prix de musique de chambre. Elle obtient en 1988 également une licence de lettres modernes et étudie l’écriture et la composition avec Jean-Michel BARDEZ.
Premier prix du Concours international de Tokyo en 1988, lauréate du Concours international de Prague en 1991, elle est devenue première soliste à l’Orchestre de la Garde républicaine de Paris depuis juin 1988, trois années après son entrée en 19851. Elle se produit en récital et avec orchestre en France et dans le monde, et tout particulièrement au Japon. Avec 59 la pianiste Frédérique Lagarde, elle joue en outre régulièrement en duo et est à l’origine du trio Paronyme 2.
De nombreux compositeurs renommés, dont Pierre ANCELIN, Roger BOUTRY, Graciane FINZI et Armando GHIDONI, lui ont dédié des œuvres concertantes et de musiques de chambre.
Elle enseigne au Conservatoire à rayonnement départemental de Paris-Saclay (Orsay) et écrit des ouvrages pédagogiques.
Née en juin 1963, elle fut la première femme à être admise (non sans mal) comme clarinettiste tutti puis clarinette solo à l’orchestre de la Garde républicaine.