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Les « bandes son » de la Révolution française – Patrick PÉRONNET

Les « bandes son » de la Révolution française – Patrick PÉRONNET

Les « bandes son » de la Révolution française
Patrick PÉRONNET

PÉRONNET, Patrick. Les « bandes son » de la Révolution française – Musique et cinéma autour d’un mythe fondateur.

In Le cinéma populaire français et ses musiciens, ouvrage collectif sous la direction de Philippe GONIN et Jerôme ROSSI, Éditions Universitaires de Dijon, 2020.

Éditions : Editions Universitaires de Dijon
Date de publication : 2020
Nombre de pages : 376
ISBN 978-2-36441-379-5

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Présentation

La Révolution française fut régulièrement illustrée au cinéma par des films populaires. Que ce soient La Marseillaise de Jean RENOIR (1938), les épisodes révolutionnaires de Si Versailles m’était conté de Sacha GUITRY (1954), La Révolution française de Robert ENRICO et Richard T. HEFFRON (1989) ou Un peuple et son roi de Pierre SCHOELLER (2018), le cinéma se veut mémoire d’un temps.

Avec de profondes différences sur l’éclairage donné par les réalisateurs aux épisodes révolutionnaires et aux choix subjectif d’une entreprise parfaitement anachronique, les cinéastes convoquent l’indispensable musique de la bande son.

Les musiques originales sont signées de compositeurs très divers. Henri SAUVEPLANE, Joseph KOSMA, Jean FRANÇAIX, Georges DELERUEe ou Philippe SCHOELLER se plient au triple exercice des exigences scénaristiques, d’un goût musical imaginé comme populaire et d’un révélateur de sens.

Selon la formule attribuée à Jean Luc GODARD, « Dans audiovisuel, audio vient en premier ». Si l’inspiration reste libre pour chacun de ces compositeurs, la bande musicale se dédouble entre musique préexistante et musique originale (Original Soundtrack – O.S.T.). Les choix entre interventions instrumentales, orchestrales et/ou chorales disent à la fois l’inspiration artistique pure et la projection des attentes d’un public qui se conçoit comme populaire. Plonger l’auditoire dans des environnements culturels, physiques, sociaux et historiques particuliers, demande à la fois du « métier » et une propension à s’inspirer de la source, en l’occurrence les « tubes » mémoriels de la Révolution française.

Ces sources d’inspiration influent-elles sur la seule production du compositeur ? Quelles variations peut-on relever entre musique source d’un autre temps (ou musique diégétique (1)) et création d’un guide émotif pour le spectateur/auditeur ? Qu’en est-il alors d’une musique traçant la structure formelle du film, décrivant les personnages (destins individuels ou collectifs), les atmosphères (de l’espoir positif à la tragédie répulsive), les environnements (les faits et la tentative d’en obliger le sens) afin de donner une clarté émotive et assurer une narration, tout en masquant les coupures radicales d’un montage cinématographique. Entre musique thème (Title music) et procédés mnémoniques, quelles traces laissent ces « bandes originales » dans la culture collective ?

C’est à cet exercice que nous tenterons de donner réponse.

(1) Selon Gorbman, la « musique de film devient diégétique lorsqu’elle est engendrée par la logique inhérente à la réalité fictive de la production visuelle, autrement dit, lorsque la source de cette musique fait partie de cette réalité fictive ».