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La fanfare ne perd pas le Nord – film de Frédéric TOUCHARD

La fanfare ne perd pas le Nord – film de Frédéric TOUCHARD

La fanfare ne perd pas le Nord
film de Frédéric TOUCHARD

TOUCHARD, Frédéric. La fanfare ne perd pas le Nord.

Film documentaire

Éditions : L’Harmattan
Date de publication : 1999
Format / Durée : DVD PAL / VOD / 53 minutes
EAN 9782296110243

Commander (DVD/VOD) → La fanfare ne perd pas le Nord – Frédéric TOUCHARD

Présentation

Insérer un DVD dans une bibliographie n’est pas très naturel. Cependant les documents de cette nature concernant le monde des ensembles à vent sont rares. Ils donnent une preuve vivante de ce que sont les ensembles d’instruments à vent en ce début du XXIe siècle.

Terre d’harmonies et de fanfares, le Nord porte haut sa tradition et sa culture et Frédéric TOUCHARD a su en capter toutes les sensibilités et tout l’humanisme, sans caricature et sans fioriture. Les harmonies et fanfares du Nord comptent parmi les premières en France au niveau historique. Dès l’Empire les Canonniers de Lille ont une musique étoffée et les Musiques des Gardes nationales fleurissent tout au long du XIXe siècle. Sans doute l’influence de la tradition autrichienne des Flandres a-t-elle contribuée à cet essor. Valenciennes est alors surnommée l’Athénée du Nord et fournit des contingents de musiciens de qualité spécialistes des « vents » à la capitale. L’essor industriel du charbon, de l’acier, du textile et de la vapeur dans les années 1820-1860 fait naître une culturelle ouvrière.

C’est une question d’honneur que de pouvoir posséder une Chorale masculine, une Harmonie ou une fanfare pour chaque entreprise, chaque coron, chaque petite bourgade. Le phénomène est impressionnant.

Au début du XXe siècle les harmonies et fanfares du Nord comptent parmi les plus belles formations musicales d’amateurs en France (l’Alsace-Moselle sont alors allemandes). Dans la Monographie universelle de l’Orphéon d’Henri Maréchal et Gabriel Parès, les « meilleures » Harmonies sont celles d’Armentières, de Denain, de Douai, d’Hautmont, de Lille, de Maubeuge, de Tourcoing et de Valenciennes. L’émulation entre elles est évidente, il n’y a pas moins de 149 harmonies classées, ce qui fait du Nord le premier département de France pour ce genre. Elles sont rejointes par de très nombreuses Fanfares, celles d’Abscon, d’Armentière, d’Hautmont, de Lille, d’Onnaing, de Roubaix, de Sars-Poterie, de Trélon et de Trith-le-Poirier. Elles sont 9 sur les 14 formations classées alors en division Honneur au niveau national. La plupart de ces formations ont fondé des écoles de musique gratuites pour les enfants et adultes des communautés ouvrières.

La qualité de l’enseignement permet à un grand nombre de ces amateurs de rejoindre le Conservatoire de Paris et d’intégrer les formations musicales les plus en vue, que ce soient les musiques institutionnelles (armée, police) ou celles des grands orchestres symphonique (pour les bois, cuivres et percussions). Cet ascenseur social possible renforce l’adhésion aux formations d’amateurs. Les concours organisés entre elles sont reconnus redoutables pour les formations extérieures car d’un niveau très élevé. Le tissu associatif et social né de ces formations fait partie de la sociologie et de la mémoire du Nord. Elles connaissent de beaux jours surmontant les deux guerres mondiales et profitant du dynamisme industriel et minier.

Mais les conjonctures économiques défavorables des années 1970-1990 ont mis en péril cette “mémoire” du Nord. Les entreprises ou compagnies minières se sont retirées des financements et le chômage a obligé nombre de Ch’ti à s’exiler sur des terres plus méridionales. En ce début du XXIe siècle, l’héritage reste pourtant vivace et c’est tout l’intérêt de ce que narre Frédéric TOUCHARD dans ce documentaire sensible de grande qualité.

— Patrick PÉRONNET

Résumé

La fanfare ou l’harmonie constitue, en France, l’une des dernières pratiques musicales populaires: musique pour le peuple, interprétée par le peuple. L’activité orphéonique a toujours été particulièrement vivante dans le Nord-Pas-de-Calais.

Elle traverse aujourd’hui, à l’image de toute la région, une période troublée, dans un contexte de profonde remise en question. Pourtant, les quelque 50 000 musiciens amateurs des 744 fanfares, harmonies ou batterie-fanfares que comptent les deux départements du Nord et du Pas-de-Calais sont, pour la plupart, très attachés à leur société musicale. Cette pratique, parfois objet de condescendance, nous offre l’exemple d’une véritable passion musicale populaire.

C’est un constat sur l’état d’âme de la région Nord-Pas-de-Calais, tel que l’exprime, en filigrane, cette pratique populaire, qu’ambitionne de révéler ce documentaire.

L'auteur

Né en 1961, Frédéric TOUCHARD est un réalisateur de documentaires français pour la télévision et pour la radio. Hors La Fanfare ne perd pas le Nord, il a signé d’autres documentaires : La Digue, Les Habitants, États d’âmes, etc.

Il vit et travaille entre Paris et Lille. Son premier roman Nu Rouge (Arléa, 2011) est suivi de L’hypothèse du prototype (Calmann-Lévy, 2015) et de Lisbonne, andante (Philippe Olivier, à paraître).