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Keep it in the Family – The Family Brass Bands – Gavin HOLMAN

Keep it in the Family – The Family Brass Bands – Gavin HOLMAN

Keep it in the Family – The Family Brass Bands
Gavin HOLMAN

HOLMAN, Gavin. Keep it in the Family – the Family Brass Bands that entertained the USA and UK in the late 19th and early 20th centuries.

Éditions : Gavin Holman
Date de publication : 2017 (mise à jour 2020)
Nombre de pages : 164

Lire (en anglais 🇬🇧) → Keep it in the Family – the Family Brass Bands that entertained the USA and UK in the late 19th and early 20th centuries – Gavin HOLMAN

Présentation

Les ensembles musicaux formés d’interprètes d’une même famille ne sont pas une rareté dans l’Histoire de la musique. L’exemple célèbre du trio formé par la famille Mozart à la fin du XVIIIe siècle montre parfaitement cela. Ce que Gavin HOLMAN met en évidence dans cet article, c’est la diffusion d’une forme de modèle de groupes musicaux particuliers : les fanfares familiales entre 1870 et 1914.

Une grande part des sources collectées repose sur le statut professionnel de ces ensembles aux Etats-Unis d’Amérique et à un degré moindre au Royaume Uni. L’obtention d’une licence artistique permet de retracer le parcours de ces groupes familiaux. Si la collecte révèle une forte présence d’ensembles de cordes, ce que Gavin HOLMAN met en évidence, c’est la diffusion des fanfares familiales. Ces ensembles se retrouvent dans d’autres pays, mais en absence d’un travail de recherche à partir de registres professionnels centralisés ou de photographies, affiches et programmes, les informations les concernant sont rares.

La diffusion du modèle de la fanfare par Adolphe SAX et ses concurrents se comprend comme une forme de pratique instrumentale homogène. L’usage d’un système de pistons normé et d’une technique d’embouchure permet à l’artiste musicien, non d’aborder un instrument, mais en fait toute une famille instrumentale. L’exemple européen du groupe homogène des saxhorns ou saxotrombas montre qu’un jeune élève débute toujours sur un instrument adapté par son poids au jeune âge de l’instrumentiste : le bugle ou le cornet. Avec l’adolescence et les qualités que développe l’apprenti musicien il peut intégrer un ensemble, une fanfare et compléter au mieux les besoins de l’instrumentarium, du plus aigu (le petit bugle en mib) au plus grave (le saxhorn contrebasse en sib), la technique d’embouchure et les doigtés étant uniformes. Ceci, c’est l’histoire des fanfares et de leur formidable développement permettant une pratique instrumentale collective au plus profond des campagnes, un modèle standardisé qui fleurit entre 1850 et 1950.

L’originalité de la collecte de Gavin HOLMAN, c’est de ne s’intéresser qu’aux fanfares liées par des liens familiaux centrés soit sur un père de famille qui enseigne à sa progéniture, soit par mariage (endogamie). Cette forme d’ “association” se structure sous l’autorité du père musicien sans que ses effectifs soient nombreux et permet de faire émerger une fanfare allant du sextuor au dixtuor.

Les familles nombreuses (parents, enfants, cousins directs ou indirects) contribuent à former la base de ces “bandes”. Les plus jeunes enfants sont assez souvent utilisés pour jouer des instruments à percussion, la mère de famille pouvant chanter la romance si elle est dotée d’une voix suffisante. Si la plupart de ces fanfares sont composées sur deux générations, il n’est pas rare d’en trouver reposant sur trois, du grand-père au petit-fils.

Certains groupes étaient amateurs et demeuraient résidents dans leur région. D’autres revêtent le manteau professionnel et parcourent le pays en donnant des concerts, en participant à des spectacles, embauchés par des directeurs de cirques ou des managers de tournées ou de salles. Lors de leur vie itinérante, ils se produisent dans des lieux de divertissement urbains ou ruraux (on peut penser au saloon de Lucky Luke) hors cas particulier du cirque et de son chapiteau. Leur spectacle intègre chant, pièces avec solistes (violon notamment) danse et sketchs parlés.

Au travers des 160 groupes repérés (liste en aucun cas complète ou exhaustive) nombre d’entre-eux n’ont qu’une existence éphémère et ne laissent pas une “empreinte durable dans le temps”. De par leur nature, la plupart se limitent à quelques années entre la petite enfance des enfants apprenants le temps qu’ils atteignent l’âge adulte – en supposant qu’ils obtiennent un certain succès. Moralement se pose pour nous la question de l’exploitation du travail des enfants (ou de leur exploitation), mais la remarque est parfaitement anachronique dans un XIXe siècle où les populations rurales vivent en autarcie et les migrants en quête de richesse survivent dans la longue conquête du Far-West. Exceptionnellement pour à l’époque, bien que ce phénomène soit plus commun aux États-Unis, les fanfares, de par leur nature familiale, intégraient des interprètes féminines (lire les travaux de Gavin HOLMAN sur les fanfares féminines).

L’originalité des travaux de collecte menés par Gavin HOLMAN, c’est qu’ils fédèrent des recherches menées par de nombreux amateurs. Ce genre de recherche avec ses formes participatives, cumulatives et en arborescence, deviennent fréquentes, inspirées par les blogs et autres forum issus des pratiques d’internet. Le reproche majeur que l’on pourrait en faire est que cela ne devienne qu’un catalogue factuel et que l’étude contextuelle, sociologique, esthétique voire culturelle soit absente d’un travail qui ne peut se revendiquer comme musicologique.

Cependant cette approche éclaire un pan des pratiques instrumentales dans le Nouveau monde alors que se développe une “société du spectacle” appelée à un bel avenir pour les siècles suivants.

— Patrick PÉRONNET

🇬🇧 Presentation

Family bands were not uncommon in the later 1800s and early 1900s. They were most prevalent in the USA but other countries had their fair share, including the UK and Germany. Some bands were amateur in their activities, and remained resident in their local area. Others adopted the professional mantle and travelled the country giving concerts, appearing at shows, circuses and on the stage.

Although the various family bands had different line-ups and instrumentation, they were quite popular as entertainment troupes, sometimes singing, dancing and performing sketches in addition to their, often, multi-instrumental abilities. This paper gives details and pictures of more than 160 such named bands.