« Le thème de la Grande Guerre m’a inspiré et plus largement celui de la guerre. Je me suis interrogé sur la pertinence de ces vies volées, de cette recherche de paix éternelle à laquelle on aspire. Je me demande s’ils ne seraient pas morts pour rien, quand on voit la multitude des conflits armés à travers les âges… J’essaie de répondre au poème de Charles Péguy qu’on m’avait soumis, afin de lui donner une continuité, un aperçu du repos éternel.
L’accord que j’utilise au début évoque en moi cette plénitude, ce calme — j’utilise ce même accord dans ma pièce pour clarinette qui se nomme « Pour un temps de méditation » — La partie centrale force le trait avec le solo de violon d’une simplicité assumée. La pièce se referme de la même manière qu’elle s’est ouverte, comme si tout ceci n’était qu’une chimère. J’espère qu’ils ont trouvé leur repos éternel… Par ailleurs, la pièce jouée le lendemain des attentats de Paris, a pris une résonance terrible… » — Jordan GUDEFIN