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Fantaisies Symphoniques – Frédéric UNTERFINGER

Fantaisies Symphoniques – Frédéric UNTERFINGER

Fantaisies Symphoniques - Frédéric UNTERFINGER
pour Orchestre d’harmonie

Frédéric UNTERFINGER

Né à Colmar en 1968, Frédéric UNTERFINGER débute la musique au Conservatoire de sa ville natale, et obtient en 1987 un Premier Prix de composition au concours national de composition Rostropovitch. Il poursuit ses études au Conservatoire National de Région de Toulouse et de Lyon, dans les classes de hautbois, musique de chambre et écriture. En 1994 il est admis au Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon, et obtient en 1999 un Premier Prix d’Écriture, d’Orchestration et d’Analyse avec une spécialisation pour la musique à l’image.

Ses rencontres artistiques sont l’occasion d’une série de commandes, d’orchestrations, d’arrangements de chansons, de compositions, pour des spectacles ou des albums, s’adressant notamment aux enfants.

Frédéric UNTERFINGER

Compositeur éclectique ouvert à tous types de formations, il a créé de nombreuses œuvres dans des genres aussi variés que la musique de chambre, la musique concertante (concertos pour hautbois, cor, trombone basse, trompette, euphonium et saxophone), la musique symphonique, lyrique, ou encore pour orchestre d’harmonie, ainsi que des pièces à but pédagogique.

Il a également composé pour des films muets (The Immigrant de Charlie Chaplin pour orchestre symphonique, The Scarecrow de Buster Keaton pour hautbois et orchestre de chambre), des documentaires (Ondes, Science et Manigances, Relation homme-plante de Jean Heches) des bandes-annonces pour le cinéma (Ivan Tsarevitch et la princesse changeante, London House , La juste route , My pure land...).

Il enseigne depuis 2003 l’écriture et l’orchestration au Conservatoire à Rayonnement Départemental de Mulhouse.

Fantaisies Symphoniques • Présentation de l’œuvre

Les « Fantaisies symphoniques » regroupent 3 mouvements conçus pour être interprétés individuellement ou en un ensemble. La pièce est écrite dans un style propre au compositeur mettant en avant mélodies et horizontalité. On retrouve une musique descriptive au langage riche et varié, comprenant des thèmes et motifs accompagnés d’harmonies raffinées, le tout réalisé grâce à des contrastes de couleurs sonores et rythmiques. L’ensemble des pupitres de l’ensemble à vent y sont mis en avant, que cela soit en solo ou en pupitre.

Le titre de cette suite suppose une série d’évocations du répertoire symphonique, tout en évitant la pure citation. Plus que des grands thèmes symphoniques, ce sont des images sonores qui sont appliquées à l’orchestre. Le traitement des instruments y est fin et Frédéric UNTERFINGER propose une suite singulière sur le plan de la forme, de l’instrumentation et des matériaux utilisés.

Le premier mouvement Jubilation nous propulse dans des moments de joie et de célébrations. Une première partie expose un matériau joyeux, léger et raffiné. Il s’y ajoute des vagues et différents motifs inspirés du matériau initial. Une deuxième partie plus aérée met en lumière les pupitres de bois en solo (flûte 1, flûte 2, cor anglais, clarinette, basson 1, basson 2 et clarinette basse) accompagnés par la harpe et le piano, avant de se développer à l’orchestre complet dans une texture planante. La fin de ce mouvement rappelle le début avec des motifs enjoués, dont une fugue subtilement placée et orchestrée qui propulse l’orchestre dans un final majestueux.

Pochette de l’album « Obyssée Fantastique » de Orchestre d’Harmonie des Jeunes de Strasbourg

Ensuite, le deuxième mouvements Invocations prend une portée spirituelle avec la citation du mantra bouddhiste « Om Benza Satto Hung » (J’invoque le pouvoir suprême et purificateur de l’esprit universel). Les percussions y sont largement mises à l’honneur (du pianissimo au fortissimo et avec un éventail large d’instruments. La suite nécessitant au minimum 7 percussionnistes). Le piccolo incarne parfaitement l’invocation spirituelle sur une longue plage de solo, accompagné par l’ensemble de l’orchestre chantant le mantra bouddhiste. Une dernière phrase du piccolo lance l’orchestre dans un tutti puissant et marquant pour l’auditoire à chaque interprétation. Les cors y trouvent une large place d’expression. On peut souligner que l’écriture pour les cuivres met en avant dans l’ensemble de la suite chaque voix de cor, trompette et trombone. Le compositeur ne se contente pas de hiérarchiser les voix en cantonnant les voix de rang à de l’accompagnement harmonique. Chaque instrumentiste et chaque voix ont un rôle à jouer dans l’unité de l’œuvre. Le contrebasson et les instruments graves citent notamment la phrase précédemment chantée et ce matériau est varié à profusion avant un retour au calme à la fin du mouvement à l’aide de la voix d’une résonance infinie du tam-tam….

Enfin, ces « Fantaisies symphoniques » se concluent avec le mouvement Espiègle qui décrit des scènes de jeu, laissant éclater toutes les couleurs de l’orchestre à vent et percussions. Des claquements de doigts accompagnent dans un premier temps le piccolo, la clarinette basse et des discussions entre bongos, cabassa et clave. On ressent la notion de jeu avec une série d’épisodes se renouvelant sans cesse au niveau des plans sonores et de l’instrumentation utilisée. La partie centrale offre une pause malicieuse avec le tuba puis la trompette solo rejoint par l’euphonium solo. Tel un chat, l’euphonium sera ensuite largement mis à l’honneur dans une dextérité certaine. Un solo de l’ensemble des percussions permet un retour au tempo enjoué qui peut même rappeler des danses brésiliennes par moments. Des sonneries de cuivres évoquant Henri Dutilleux viennent contraster la fin de la suite, avant un accelerando final qui rappelle toute la vitalité de l’œuvre.

Maxime MAURER,
Directeur de l’Orchestre d’Harmonie des Jeunes de Strasbourg
Directeur de l’Orchestre d’Harmonie de Schiltigheim
Membre du CA de Cadence Pôle Musical Régional
Responsable Pédagogique de l’École des Arts de Schiltigheim

Création :

Date : 08 novembre 2022
Lieu : Cité de la Musique et de la Danse de Strasbourg
Chef et orchestre : Orchestre d’Harmonie des Jeunes de Strasbourg (OHJS), sous la direction de Maxime MAURER

Pour en savoir plus : https://ohjscontact.wixsite.com/ohjs

Partition :

Titre : Fantaisies Symphoniques
Pour : Orchestre d’harmonie
Durée : 38′
Niveau : Difficile
Édition : Autoédition. Contacter le compositeur. Les mouvements sont disponibles et conçus pour être joués séparément.

Concert de création (2022) • Orchestre d’Harmonie des jeunes de Strasbourg

Premier mouvement:

Deuxième mouvement:

Troisième mouvement: