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Heures de Paris – Luca Ganassali

Heures de Paris – Luca Ganassali

Heures de Paris -Luca Ganassali
pour Ensemble de cuivres
Luca Ganassali

Luca Ganassali est pianiste et compositeur. Originaire d’Annecy, il commence le piano à l’âge de cinq ans avec Claudine Boymond et en parallèle la composition à l’âge de 13 ans, auprès de Sophie Lacaze et de Ludovic Thirvaudey au conservatoire de Genève. Il rejoint en 2019 le conservatoire du XVème arrondissement de Paris où il obtient son CEM de piano en 2022 et poursuit ses études de composition dans la classe de Carlos de Castellarnau. Au carrefour d’influences multiples comme celle du romantisme européen, du modernisme français (Ravel, Fauré, Debussy, Lili Boulanger…) mais aussi de la comédie musicale américaine, du jazz et de la variété, ses compositions – tantôt pour piano seul et musique de chambre, tantôt pour orchestre à cordes ou ensemble de cuivres – se veulent figuratives et éclectiques ; curieux d’élargir son champ  musical, il a à cœur de le faire découvrir à travers des œuvres à la fois variées et accessibles. Actuellement, Luca Ganassali s’intéresse plus particulièrement à la musique à l’image. Il est également enseignant-chercheur en mathématiques.

Heures de Paris - Contexte de création et présentation générale

Heures de Paris est une suite en quatre mouvements pour ensemble de cuivres, composée entre septembre 2023 et janvier 2024. Le projet est né à la suite de discussions avec Anthony Ropp, directeur musical de l’Ensemble de Cuivres des Jeunes de Paris (ECJP), fondé en 2022. Durant toute la période de composition, les échanges ont été constants et les nombreuses discussions ont permis d’enrichir les idées d’écriture et d’en clarifier les intentions. Heures de Paris est le fruit de cette collaboration dynamique. 

L’œuvre est composée de quatre mouvements de styles variés et contrastants, partageant certains éléments d’écriture et de style qui donnent une cohérence à l’ensemble. La principale cohérence est celle de la linéarité temporelle : les quatre mouvements sont pensés comme quatre tableaux de scènes parisiennes se succédant sur une seule journée, du réveil de la ville au matin (I. Ouverture) jusqu’à la plongée dans la nuit festive et mouvementée (IV. Belleville, Tango), en passant par l’effervescence du midi à Montparnasse (II. Montparnasse, Charleston) et le lent mouvement des Bateaux-Mouches remontant la Seine au soir tombant (III. Bateaux-Mouches, Andante assai). 

  1. Ouverture (2 min)
  2. Montparnasse, Charleston (4 min)
  3. Bateaux-Mouches, Andante assai (4 min)
  4. Belleville, Tango (7 min)
Heures de Paris - Présentation des mouvements

La suite commence avec l’Ouverture, dont le nom très classique s’entend ici au sens propre comme au sens figuré – sa fonction première est d’ouvrir les oreilles des auditeurs, mais aussi les timbres, les harmonies et les tessitures. Figurativement, nous sommes au commencement d’une nouvelle journée. Dès les premières notes, le chant au cor dévoile un motif de trois notes qui sera présent sous de nombreuses formes dans la suite : on en retrouvera la trace toujours sous de nouvelles formes (symétries, renversement, changements métriques, incorporées à d’autres motifs…). Vous entendrez dans ce mouvement court une succession de phrases lentes, souvent descendantes, qu’accompagnent des harmonies denses et lumineuses. 

Dans le deuxième mouvement, l’évocation du charleston, danse importée des États-Unis dans les années folles (1920-1929), dont Montparnasse est – avec Montmartre – un quartier emblématique, retranscrit l’effervescence artistique de l’époque qui fait musicalement écho à la ferveur actuelle de ce quartier aux alentours de midi : la course folle de la circulation, et plus encore la démarche effrénée des gens. Musicalement, le charleston est identifiable avec son motif rythmique emblématique (noire pointée croche), qui est omniprésent dans le mouvement. Le style est léger, avec un caractère affirmé et dansant. Plusieurs thèmes cohabitent tour à tour, et le caractère festif du mouvement est souligné par des éléments musicaux évocateurs tels que le swing, la walking bass au tuba et aux euphoniums, les sourdines wah-wah aux trompettes, et le fortepiano final.

Le troisième mouvement, Bateaux-Mouches, Andante assai, est un mouvement lent et mélancolique. Il arbore de longues phrases amples, souvent portées par les trombones, les cors et le bugle, jouant parfois avec des retards pour accompagner le caractère lyrique de la pièce. Les chants sont accompagnés par un ostinato rythmique, tantôt aux euphoniums, tantôt aux cors, évoquant le balancier des flots et le ballet des Bateaux-Mouches remontant la Seine. On imagine le spectacle du soir qui tombe sur la ville, spectacle qui atteint son paroxysme après le long crescendo central dans une phrase ascendante en questions-réponses entre les trompettes et les trombones/euphoniums. Les dernières phrases, calmes et sereines, accompagnent avec déchirement la ville dans les dernières lumières du jour.

Le dernier tableau de la suite, Belleville, Tango, prend place dans la nuit à travers l’évocation d’un tango lointain, qui se fait de plus en plus insistant. Ce mouvement commence sur une annonce, faite du motif central cette fois-ci inversé, au cor, en guise d’introduction lente vers un mouvement de plus en plus animé. Petit à petit, les tessitures s’ouvrent et montent – on imaginera par exemple l’ascension d’un promeneur vers le parc de Belleville, d’où l’on voit toute la ville et ses lumières. Ce caractère progressif et surplombant donne à ce mouvement un côté épique qui ne cesse de croître pour finalement finir avec un Finale grandiloquent. On notera un deuxième thème contrastant, plus chantant, à la piccolo et aux euphoniums. Le motif caractéristique de la suite est en fait présent sous de nombreuses formes ici, notamment dans le thème principal puis dans le Finale, sous une forme bien plus vive et rythmique. Il est enfin repris, seul au cor, dans les dernières notes : notre voyage parisien se referme ainsi sur le motif avec lequel il a commencé. 

Focus présenté par Luca Ganassali, compositeur, et Anthony Ropp, chef d’orchestre – 26 juillet 2024 .

Heures de Paris, par l’Ensemble de Cuivres des Jeunes de Paris (ECJP), direction Anthony Ropp.

Création :
Commande de l’Ensemble de Cuivres des Jeunes de Paris (ECJP)
Direction : Anthony Ropp
Date de création : 19 mars 2024
Lieu : Paris

Partition
Pour : Ensemble de cuivres (4 trompettes dont 1 trompette piccolo et 1 bugle, 2 cors, 2 trombones, 1 trombone basse, 2 euphoniums, 1 tuba)
Durée : 17 min
Niveau : Intermédiaire
Partition non éditée : contacter le compositeur ou l’ECJP