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Pachamama Symphony – Denis LEVAILLANT

Pachamama Symphony – Denis LEVAILLANT

Pachamama SymphonyDenis LEVAILLANT
pour Orchestre d’Harmonie
Présentation

Pièce composée en 2015, créée le 16 février 2016 à l’auditorium Marcel LANDOWSKI du CRR de Paris par l’Orchestre d’Harmonie de la Musique des Gardiens de la Paix de la Préfecture de Police de Paris, sous la direction de Gildas HARNOIS.

L’œuvre constituée d’une ouverture et 4 mouvements dont un final, est inspirée des danses et thèmes traditionnels de Bolivie.

Vous trouverez ci-dessous une série de documents à télécharger présentant la partition (extraits, présentation, analyse).

Focus : œuvre sélectionnée par Gildas HARNOIS
Chef d’orchestre

Éditions : Denis Levaillant Music
Pour : Orchestre d’Harmonie
Durée : 23 min
Plus d’infos → Pachamama SymphonyDenis LEVAILLANT

Pachamama Symphony, Denis LEVAILLANT
Musique des Gardiens de la Paix, direction : Gildas HARNOIS

Au sujet de la Pachamama Symphony

Entrer dans une pièce originale pour orchestre à vent par le seul souffle est en soit un premier appel à l’attention de l’auditeur. Car c’est par le seul souffle que débute la Pachamama Symphony de Denis LEVAILLANT (2014-2015). De ce souffle de vie naît le son, désorganisé ou organisé. Très vite l’univers sonore développé par le compositeur offre une tension sensible qui amène l’attention subtile. Ainsi se présente la fonction tellurique de la Terre-Mère (Pachamama). Après cette invitation/ouverture « Huayno », vient « Tarqueada ». Du chaos naît le son primordial irisé, irrésistible dans ses reprises par un jeu de chorus entre pupitres instrumentaux (petite harmonie ou saxophones). De ce qui semble un rythme des origines naît une vision végétale exubérante où le pied de l’homme frappe la terre nourricière et où le peuple de l’air habite des feuillages luxuriants. Le folklorique « Mohoceñada » bolivien, thème bien connu de carnaval, semble introduire l’idée de communauté humaine. De la danse initiale se forme le cercle des Hommes. Humanité diverse et unique que les références au jazz très présentes dans un chorus de saxophones invitent à comprendre comme l’unicité de l’être et son besoin du collectif. Tout ceci ramène au cercle de danse même si le maelström sonore, avec une page écrite pour une multitude d’entrées différées disent l’unique. De la danse des Hommes naît aussi la diversité du monde. Du chaos et des stridences renaît le chant unique. « Sicuris » débute par de saisissants effets sonores, évocation probable de tout ce qui fuit pour mieux s’assembler ou libre interprétation des « palabres » des musiciens indiens s’apostrophant et se défiant avant d’entrer dans le chant commun. Un nouveau thème de canción naît dans un registre grave puis se singularise en phénomène d’échos. La forme fugato et le traitement harmonique sont imprégnés de musique baroque, surlignée par une trompette dans les aigus. Un traitement harmonique qui de l’un fait le tout. Un tapis sonore de tambours rituels marque les premières mesures de « Suris ». Très vite, comme à de nombreuses reprises dans l’ensemble de l’œuvre, une idée chasse l’autre. Ici, c’est un univers apaisant, une nuit étoilée aux limites d’un monde aquatique dans lequel baigne l’auditeur. Les percussions à clavier soulignent cette sensation fluide et liquide. D’organisé le son se déconstruit et ruisselle. Enfin, une flûte en sol introduit « Kantus ». Chant initiatique, sa structure à deux temps pourrait être vite répétitive. Un « copier-coller » peu imaginatif serait un piège facile que Denis LEVAILLANT sait éviter grandement. La structure de la phrase passe d’un exposé sur 3 mesures à 4, 5 puis 6 mesures, auquel l’auditeur adhère sans heurt. Peut-on percevoir dans ce thème une figure féminine ? La section de percussion rompt cette danse rituelle, une forme masculine qui dicte la marche du temps. Et le couple ainsi formé, homme/femme parcourt l’espace harmonique dans une transe entêtante et irrésistible sur un ostinato rythmique proche du boléro cubain. C’est l’Humanité entière qui marche, chante et proclame son optimisme : calme, ordre, paix, espoir.

Parce que la musique n’est autre que l’expression d’une âme, Denis LEVAILLANT nous entraîne dans sa créativité. Sa culture et sa science musicale ne manquent pas de références et de subtils métissages : chant ethnique, musique baroque des missions catholiques boliviennes, traitement jazzistique ou encore hommage non déguisé à Maurice Ravel dans son final. Tout cela reste cependant du Denis LEVAILLANT. L’usage d’un instrumentarium très original, mais exigeant, et les combinaisons instrumentales donnent des couleurs peu explorées jusqu’à présent. Non sans une pointe d’humour et une infinie tendresse, à la portée de tous les publics, la musique contemporaine est ici superbement défendue et honore l’orchestre d’harmonie. Puisse Denis LEVAILLANT nous réserver encore bien d’autres surprises de ce genre.

Patrick PÉRONNET, Docteur en Musicologie (Université Paris IV-Sorbonne), membre associé de l’Institut de Recherche en Musicologie (IreMus CNRS UMR 8223), secrétaire de l’Association pour l’Essor des Ensembles à Vent (Afeev)– 15 octobre 2017.

Version courte

Denis LEVAILLANT a proposé une version courte de sa Pachamama Symphony en groupant trois mouvements pré-existants dans une suite : Ouverture (« Huayno » – 4’20’’), 2e mouvement (« Mohocenada » – 4’10’’) et Final (« Kantus » – 3’24’’).