Le balancement du vent – Jean-Marie MACHADO
pour Piano et Orchestre d’Harmonie
Alors que je rejoignais le pupitre de cors de l’Ensemble Instrumental de l’Ariège (qui envisageait de reprendre mes Voyages de Gulliver tout juste créés à Toulouse), je découvrais la musique de Jean-Marie MACHADO, à travers 2 concertos créés par cet orchestre, sous la direction d’Eric VILLEVIÈRE, dans le cadre de la résidence du compositeur et pianiste de jazz à la Scène Nationale de Foix et de l’Ariège, nommée L’Estive. Une découverte plutôt envoûtante, sa musique l’étant tout autant !
Aux côtés du concerto pour tuba intitulé Il n’y a pas de fumée sans le chant d’une sirène, écrit tout spécialement pour le tubiste que nous connaissons bien dans le monde des harmonies, François THUILLIER, Machado écrivit ce Balancement du vent, destiné à être interprété par lui-même accompagné par le célèbre orchestre d’harmonie ariégeois. Tous ces protagonistes enregistrèrent un album intitulé Hymne directement à la suite des créations, qui fut à la fois la conclusion d’une belle rencontre et de belles pages musicales, mais aussi d’une collaboration entre Machado et l’Ensemble Instrumental de l’Ariège qui dura encore quelques années, autour du spectacle Leve, leve composé à partir de poèmes de l’auteur portugais Fernando PESSO. Ce qui contribuera une nouvelle fois à l’enregistrement d’un très bel album : Leve, leve, muito leve.
Quant à ce Balancement du vent, il nous emporte dès les premières mesures, tantôt avec cette sorte de minimalisme de double-croches qui semblent vouloir s’envoler, tantôt avec ces métriques chaotiques aux vifs changements… La transformation s’opère rapidement vers un “hymne” dont la mélodie, longuement exposée au piano solo, puis au bugle accompagné de ses comparses souffleurs, ne nous quitte plus. L’inspiration des différents mouvements est multiple et nous amène vers encore d’autres mondes au fur et à mesure que la musique nous émerveille (je n’ose employer à nouveau le terme “envoûte”, mais il s’agit bien de cela en réalité), jusqu’à un final vif et virtuose pour tous les musiciens participants, ce Jusqu’à la tempête contrastant complètement avec les premières pages entendues une vingtaine de minutes plus tôt.
C’est bien tout un monde qui est raconté ; comme bien souvent dans les œuvres de Machado, qu’elles soient pour ses seuls doigts ou pour de nombreuses mains musiciennes.
Cette musique ne m’a plus jamais quitté, non plus que celle de ce Leve, leve qu’il m’arrive de fredonner mélancoliquement parfois…
Focus : œuvre sélectionnée par Maxime AULIO
Compositeur et Chef d’orchestre
Le balancement du vent, Jean-Marie MACHADO
Extraits du conducteur pour Orchestre d’Harmonie
Éditions : Disponible auprès du compositeur
Pour : Piano et Orchestre d’Harmonie
Durée : 27 min
Leve, leve, muito leve – Jean-Marie MACHADO (4 min 05)
Le balancement du vent, Jean-Marie MACHADO
Soliste : Jean-Marie MACHADO (Piano)
Commande de la Scène Nationale de Foix et de l’Ariège l’Estive (résidence Jean-Marie MACHADO)
Orchestre : Ensemble Instrumental de l’Ariège
Direction : Eric VILLEVIÈRE
Piano solo : Jean-Marie MACHADO
Date de création : 1999
Enregistrement : par l’Ensemble Instrumental de l’Ariège
Direction : Eric VILLEVIÈRE
Date : 2000
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