d’Est en Ouest – Jean-Daniel HÉGÉ
Jean-Daniel HÉGÉ
Jean-Daniel HÉGÉ étudie la contrebasse avec Marc Marder et Jean Paul Céléa au Conservatoire National Supérieur Musique de Lyon dont il sort diplômé. Il est aujourd’hui professeur à l’Académie Supérieure de Musique de Strasbourg, dans le département du jazz et des musiques improvisées. Il se consacre aux musiques d’aujourd’hui, à l’improvisation et à la composition musicale.
L’activité d’improvisateur qu’il développe depuis quelques années est le prolongement des expériences variées du passé. En effet, son métier de contrebassiste lui a permis durant les dix premières années de sa carrière d’aborder aussi bien l’orchestre symphonique, l’opéra et l’opérette, la chanson musette, le jazz, ou encore le tango.
Il est membre de l’Accroche Note, un ensemble de musique de chambre dont la vocation principale est la création contemporaine. Il est régulièrement invité par l’Ensemble Lucilin, au Luxembourg. Il interprète des œuvres de John Cage, Giacinto Scelsi, Franco Donatoni, James Dillon, Hans Werner Henze, Wolfgang Rihm, Olivier Messiaen, Gérard Grisey, Pascal Dusapin, Marc Monnet, Georges Aperghis, Dominique Lemaître, Gualtierro Dazzi, Tom Johnson, Jacob Druckman, Ahmet Essyad, etc.
Il fonde en 2008 le Hégé Trio, avec lequel il se produit en France et en Suisse, et notamment lors du Festival Jazzdor à Strasbourg en 2010. Il a participé à la Biennale de Venise, au festival Présences de Radio France à Paris, et il joue régulièrement au festival Musica de Strasbourg. Il s’est produit à Paris, Lyon, Karlsruhe, Berlin, Dresde, Luxembourg, Londres, Parme, Stockholm, Ljubljana, Fès…
En 2011, il crée en collaboration avec Jeanne Barbieri le concert-récit « Marie-Madeleine entre temps », d’après le texte de Marion Muller-Colard, puis « Je ne suis pas là pour mourir », en 2013.
Depuis 2015, il développe une activité de compositeur, proposant des pièces pour ensemble vocal, bigband de jazz, du solo au quintet de jazz, et orchestre d’harmonie.
d’Est en Ouest • Présentation de l’œuvre
Par le commanditaire
Cette suite en trois mouvements propose une rencontre entre les sonorités d’un quartet de Jazz (Batt. Ctrb. Piano et chant) et un orchestre d’harmonie. Chaque pupitre de l’orchestre sera mis en valeur d’une manière très autonome dans ce voyage dans différentes atmosphères. Un voyage entre musique écrite et musique improvisée.
On commence avec le mouvement « Enfance » qui propose des airs nostalgiques exposés par les clarinettes et saxophones. La sonorité du tambourin pose le cadre nostalgique. Puis, le marimba et la flûte sont largement mis en avant. Dans ce long fleuve tranquille, des mesures irrégulières viennent colorer ce mouvement. L’entrée du quartet en tuilage avec l’orchestre permet la présentation de chaque entité. L’orchestre reprend place dans le paysage sur le modèle inverse du premier tuilage. Ce premier mouvement construit sur une forme en arche permet de plonger dans le voyage.
Ensuite, place au mouvement « Exil » où l’orchestre et le quartet vont se retrouver côté à côte dans un tempo rapide en 3 temps où les cuivres sont cette fois mis à l’honneur. Le phrasé du thème donne une valeur ajoutée certaine au doublage du chant par les cors ou trompettes. Un ensemble de jeux de placements rythmiques entre cuivres et percussions viennent dynamiser ce mouvement. Puis, on laisse place à une plage d’improvisation libre du quartet avant de revenir au thème initial.
Ce 2ème mouvement s’enchaîne sans pause avec le mouvement « Tambours et trompettes » qui s’ouvre sur un solo de percussions d’abord en 3/4 puis qui bascule en 6/8. Les bongos, les congas, les toms, le triangle et la grosse caisse dialoguent parfois en polyrythmie. Chaque partie a son importance pour former un tout commun. Ensuite, la fin de la séquence des percussions laisse place aux trompettes annoncées dans le titre du mouvement, qui, plutôt que d’exposer un thème militaire comme on pourrait le penser à la lecture du titre, exposent un thème joyeux. Un jeu de dynamiques et d’intervention s’installe dans l’ensemble de l’orchestre. L’indépendance de chaque voix dans chaque pupitre est à souligner.
Outre la difficulté technique, cette œuvre sort du cadre habituel dans la hiérarchisation des voix en demandant un effort individuel à chaque musicien. Des changements de tempo brutaux permettent au quartet de s’emballer dans des mouvements d’improvisation. On verra même un trompettiste de l’orchestre se mêler à la fête d’improvisation avant un dernier mouvement de nostalgie qui laisse place à la Coda, offrant un dernier jeu rythmique impliquant l’ensemble des participants.
Maxime MAURER
Directeur de l’Orchestre d’Harmonie de Schiltigheim
L’Orchestre d’Harmonie de Schiltigheim, sous la direction de Maxime MAURER, en répétition avec Jean-Daniel HÉGÉ (février 2025)
Création : Création par le commanditaire, l’Orchestre d’Harmonie de Schiltigheim (Bas-Rhin) sous la direction de Maxime MAURER, le 8 juin 2025, à la Briqueterie de Schiltigheim.
Date : 2025
Titre : d’Est en Ouest
Durée : 17′
Niveau : Medium
Edition : auto-édition, jean-daniel.hege@hear.fr
Documents interactifs : conducteur 1, conducteur 2
Vous pouvez entendre d’autres compositions de Jean-Daniel HÉGÉ sur Soundcloud.